L’histoire des timbres-Bluenose

Le timbre du Canada-Bluenose
Le timbre du Canada-Bluenose

Chaque timbre est à l’origine d’une histoire, dont certaines sont plus intéressantes et passionnantes que d’autres. Les images reproduites sur ces petits bouts de papier peuvent souvent nous apprendre davantage sur nos ancêtres et notre histoire. Cette nouvelle série d’articles vous fera découvrir l’histoire des timbres les plus célèbres du Canada.

Qu’est-ce qui peut rendre un timbre célèbre ou classique? Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte. Parfois, il doit être vieux, parfois il doit être rare, mais le dénominateur commun–il doit toujours posséder un attrait durable et intemporel. Le 8 janvier 1929, Postes Canada a émis un timbre destiné à devenir un classique. Un timbre bleu foncé, gravé, de 50 ¢, avec l’image de la goélette « Bluenose », fabriquée à Lunenberg, Nouvelle-Écosse. Les sujets choisis pour être représentés sur les timbres du Canada sont assujettis à un long et minutieux processus. Quel était donc l’attrait du « Bluenose »? Pourquoi a-t-il été choisi pour orner un timbre du Canada? Après de longues recherches, voici ce que j’ai appris…..

Depuis l’arrivée des premiers colons des provinces maritimes, la pêche fait partie intégrale de leur vie et tous les grands pêcheurs reconnaissaient que les Grands Bancs de Terre-Neuve sont le meilleur endroit pour lancer leurs filets. Pourtant, malgré une pêche abondante dans ces eaux, la vie n’est pas facile pour ces hommes. Par contre, il n’y existait personne de plus habile qu’eux pour savoir vaincre les orages de l’Atlantique et naviguer leurs goélettes avec succès à travers les vents violents. Au début du XXe siècle, les pêcheurs maritimes anticipaient chaque année, la Coupe des Amériques. Les gagnants de cette course à voile étaient censés représenter la « crème de la crème » des bateaux et capitaines marins. Mais quand en 1919 la course fut annulée parce que les juges ont décidé que des vents de 23 nœuds étaient trop dangereux pour l’équipage, nos pêcheurs de la Nouvelle-Écosse on dit « c’en est assez! » Avec l’appui du public, il fut décrété qu’une nouvelle course à voile serait établie . En 1920, l’International Fishermen’s Trophy a vu le jour, une vraie course pour des vrais marins pour déterminer la goélette la plus rapide de la flotte de pêche de l’Atlantique du Nord.

Les règles étaient claires; pour être admissibles à la course, les bateaux devaient être de véritables goélettes de pêche qui avaient complété au moins une saison de pêche. Ce n’était pas une course pour les petits amateurs! La différence de construction entre les goélettes de la Nouvelle-Écosse et celles du Massachusetts était maintenant évidente. Les goélettes fabriquées à Lunenberg étaient plus grosses puisqu’elles devaient souvent rester sur place dans les Grands Bancs pendant des semaines à pêcher, pour enfin apporter leur cargaison de poissons en Amérique du Sud. Celles du Massachusetts, par contre, étaient plus petites puisqu’elles effectuaient des voyages plus courts, mais plus fréquents. Une plus petite taille faisaient en sorte qu’elles étaient souvent plus rapides. La première course a eu lieu à Halifax. À l’horreur de la foule rassemblée sur la plage, la goélette « Esperanto » du Massachusetts a vaincu la goélette canadienne. C’était officiel, dans la tête des Canadiens, il fallait absolument gagner la prochaine course!

La goélette Bluenose
La goélette Bluenose

Maintenant, il fallait concevoir et construire une nouvelle goélette qui saurait être efficace à la pêche et très rapide dans une course. W.J. Roué fut choisi pour créer le nouveau vaisseau qui serait fabriqué à Lunenberg en Nouvelle-Écosse. Le travail était financé par des citoyens de Halifax et Angus Walters, qui deviendrait également le capitaine de la nouvelle goélette appelé « Bluenose ». La construction du bateau fut terminée en 1921, tôt dans l’année, ce qui lui permit de compléter une saison de pêche afin d’être qualifié pour la course. On ne peut qu’imaginer les sentiments de tous ceux qui étaient rassemblés sur le bord du port d’Halifax. La course débuta-et victoire! En 1921, ce fut le Bluenose qui remporta le prix. Le Bluenose demeurera invaincu tout au long de sa carrière qui dura 18 ans. Les pêcheurs de Lunenberg avaient finalement triomphé sur ceux du Massachusetts. La goélette « Bluenose » était tout simplement la plus rapide au monde!

La fierté des Canadiens, en particulier ceux de la Nouvelle-Écosse est palpable lorsqu’on lit les nombreux articles de journaux publiés à l’époque. La goélette, son capitaine et son équipage sont devenus des célébrités instantanées dans tout le pays. On ne pouvait écrire assez d’articles pour les vanter. Tout le monde voulait monter à bord la goélette. Plusieurs compagnies ont utilisé l’image du « Bluenose » ainsi que la réputation de son équipage pour vendre leurs produits; du lait évaporé, du poisson et même de la racinette! Malheureusement pour le Bluenose l’engouement du public n’était pas éternel.

Malgré beaucoup d’efforts pour sauvegarder le Bluenose, il tomba en désuétude. Après la Deuxième Guerre mondiale, les goélettes n’étaient plus les bateaux de choix pour faire la pêche, maintenant on employait des chalutiers de pêche. Dans un dernier effort pour le préserver, le gouvernement du Canada autorisa des voyages par Bluenose, afin de continuer à générer de la publicité pour la goélette. Le Capitaine Walters le navigua jusqu’au Chicago World Fair et à même traverser l’Atlantique pour participer au Jubilé Diamant du Roi George V d’Angleterre. Mais ce n’était pas assez, car finalement il ne resta plus d’argent pour le garder en marche. Donc, le Bluenose fut vendu au West Indian Trading Company et dépouillé de ses voiles et mâts pour devenir un navire de marchandises dans les Caraïbes. Finalement en 1946, chargé d’une cargaison de bananes, il s’est fracassé contre un récif corallien près d’Haïti et a fait naufrage. Quelle fin tragique pour une si grande légende!

Mais le Canada ne l’a pas complètement oublié. En plus du premier timbre émis en 1929, le Bluenose a figuré sur trois autres timbres du Canada, le timbre numéroté Scott #913 qui commémore l’Exhibition internationale philatélique des Jeunes, le timbre #1228 qui commémore le Capitaine Walters et finalement le timbre #1738 qui commémore W.J. Roué, l’architecte du Bluenose. On peut également voir le Bluenose sur la pièce de dix cents du Canada et sur la plaque d’immatriculation de la Nouvelle-Écosse. En 1955, le Capitaine Walters et le Bluenose furent inaugurés au Temple de la renommée du sport du Canada. Afin de revivre la gloire d’une autre époque, en 1963, le Bluenose II, une reproduction de la goélette originale fut construite.

La prochaine fois que vous verrez le Bluenose sur le timbre #158 du Catalogue Unitrade spécialisé des timbres canadiens, souvenez-vous de la place qu’il occupe dans l’histoire du Canada. Le Bluenose était une goélette unique en son genre, la plus rapide de son temps et qui mérite bien le titre de la « Reine de la flotte de pêche de l’Amérique du Nord ».

Arpents de piège « Bluenose »

  •  Personne ne sait pourquoi la goélette fut nommée Bluenose, car le bateau est noir et non bleu. Certains croient que son nom fait référence à la couleur que prenaient les nez des pêcheurs à force de braver les vents froids. D’autres pensent que cela fait référence au fait que les goélettes transportaient parfois une variété de pommes de terre bleues. Nous ne saurons jamais la vérité!
  •  Toutes les goélettes qui ont participé à l’International Fishermen’s Trophy furent également naufragées. Aucune des goélettes originales n’existe de nos jours.
  •  Sur le timbre #158, le Bluenose est au centre du timbre avec toutes ses voiles déployées, mais il y a également un plus petit navire à l’arrière-plan à gauche. Certains prétendent que celui-ci est une représentation de la goélette « Columbia », un des opposants du Bluenose dans plusieurs courses. Par contre, d’autres sont d’avis que la petite goélette est une autre représentation du Bluenose provenant d’une photo prise par le photographe maritime Wallace MacAskill…..en d’autres mots, il y aurait deux « Bluenose » sur le timbre. De quelle opinion êtes-vous?

 

Cliquez ici pour regarder des films à propos du ‘Bluenose’

Cliquez ici pour regarder des clips du ‘Bluenose’ par le «National Film Board of Canada» sur YouTube

Cliquez ici pour lire des articles de journaux provenant des archives du gouvernement de la Nouvelle-Écosse

 

 

 


2 réflexions au sujet de “L’histoire des timbres-Bluenose”

  1. bonjours moi g des collections de timbres en or 23k tout le monde disent que je suit riches mait j aimerait avoir une reponse pour savoir ou me renseigner ou esque je peut avoir une reponse merci a l avance mme bigras

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