Femmes canadiennes célèbres sur des timbres du Canada-Partie 1:1961-1981

Reine Victoria lors de son couronnement
Reine Victoria lors de son couronnement

Qui a été la première femme à être représentée sur un timbre du Canada? En juin 1851, un timbre noir à 12-pence a été émis par le Canada et sur ce timbre était illustré l’image de la Reine Victoria. Rien d’extraordinaire, car l’image d’un monarque figure toujours sur les timbres de son pays. Mais quelles autres femmes de renom ont été commémorées sur des timbres du Canada? Cette nouvelle série d’articles mettra en vedette les 58 différentes femmes qui ont reçu cet honneur (nous mettrons l’accent sur les timbres où figure le visage de la femme en question). La première partie de cette série se concentrera sur les timbres émis entre 1961-1981 (1961 est la première année ou une femme autre que la reine a été commémorée sur un timbre du Canada.

 

Pauline Johnson
Pauline Johnson

Pauline Johnson

Pauline Johnson (1861-1913) était une poète canadienne. Elle est née en Ontario d’une mère anglaise et un père de descendance mohawk. En grandissant, sa famille était aisée financièrement et ses parents l’ont encouragé à approfondir sa connaissance de son ascendance maternelle et paternelle. Elle est décédée d’un cancer du sein et c’est seulement après sa mort que ses écrits sont devenus célèbres. Elle n’a jamais profité financièrement de son travail. Pauline Johnson a été la première femme (autre qu’un monarque) et Amérindienne à être commémorée sur un timbre canadien.

 

Jeanne Mance
Jeanne Mance

Jeanne Mance

Jeanne Mance (1606-1673) est née en France, mais a vite décidé que sa vocation était d’être missionnaire en Nouvelle-France. Elle est venue s’installer dans la nouvelle colonie à Montréal et fonda l’hôpital Hôtel-Dieu et cela malgré le climat froid et la menace toujours présente d’attaques par les Iroquois. Elle a effectué plusieurs voyages en France afin de rassembler des fonds pour la colonie en plus de convaincre d’autres personnes à se porter volontaire pour travailler dans son hôpital. Jeanne s’est dévouée, cœur et âme pour aider les habitants de la Nouvelle-France, spécifiquement les femmes et les enfants, à s’adapter à leur nouvelle vie. Elle a été enterrée dans le cimetière de l’église de l’Hôtel-Dieu, qui, malheureusement, n’existe plus.

 

Nellie McClung
Nellie McClung

Nellie McClung

Nellie McClung (1873-1951) était une féministe et une politicienne. Elle a fait partie du groupe de femmes nommées les ‘Célèbres Cinq’. Ce groupe de cinq femmes a lutté pendant des années pour que les femmes canadiennes soient considérées des ‘personnes’ selon la loi constitutionnelle de 1867, ce qui leur permettraient de servir au Sénat. Née en Ontario, c’est après son mariage qu’elle est devenue une activiste pour les femmes, ses causes étant le droit de vote pour les femmes et le mouvement de tempérance (une association contre la consommation d’alcool). Grâce à ses efforts, la qualité de vie des femmes au Canada a été améliorée et elles ont maintenant le droit de servir en politique.

 

Marguerite Bourgeoys
Marguerite Bourgeoys

Marguerite Bourgeoys

Marguerite Bourgeoys (1620-1700) est née en France. Elle a révélé qu’à l’âge de 20 ans elle a eu une sainte vision qui l’a décidé de vouer sa vie à Dieu. C’est à la demande du gouverneur de la Nouvelle-France que Marguerite est venue s’installer dans la colonie comme institutrice. Elle a fondé une école et une chapelle afin d’enseigner aux colons comment survivre aux durs hivers et aux conditions de vie assez difficiles. Sa congrégation de sœurs a établi des écoles non seulement à Montréal, mais partout dans la nouvelle colonie. Les sœurs ont enseigné aux jeunes femmes venues de la France comment s’occuper de leurs maisonnées et travailler à la ferme. Marguerite a été canonisée en 1982 et fut la première sainte catholique du Canada qui était une femme. Un petit fait intéressant : Marguerite Bourgeoys a eu la tâche d’ériger une nouvelle croix sur le Mont-Royal des années après que l’ancienne soit tombée.

 

Marguerite d'Youville
Marguerite d’Youville

Marguerite d’Youville

Marguerite d’Youville (1701-1771) est née à Varennes, Québec. Après le décès de son mari, elle a voué sa vie à Dieu et a fondé la congrégation des Sœurs de la Charité de Montréal, dites les Sœurs Grises. Ces femmes dévouées avaient pour but de rénover l’hôpital de Montréal qui depuis des années était dans un état de délabrement. Sa vocation, ainsi que celle de sa congrégation de sœurs (Ordre qui existe toujours) était d’aider les pauvres et les malheureux. Marguerite a travaillé sans relâche malgré une très mauvaise santé. Elle a été canonisée en 1990 et est la première personne née au Canada à recevoir ce prestigieux honneur.

 

Emma Albani
Emma Albani

Emma Albani

Emma Albani (1847-1930) est née à Chambly, Québec et a grandi parmi une famille avec beaucoup de talent musical. Elle a suivi des études musicales avec son père et avec le temps elle est devenue une chanteuse d’opéra célèbre à la fois au Canada et au niveau international. Tristement, celle qui a chanté pour des rois et des reines a été rabaissée au niveau de chanteuse dans des ‘music-halls’ et a été obligée de donner des cours de chant lorsqu’elle et son mari ont eu des problèmes d’argent. Afin de l’aider, ses amis ont organisé un gala de bienfaisance en son honneur, ce qui l’a permit de vivre ses derniers jours avec confort.

 

Kateri Tekawitha
Kateri Tekawitha

Kateri Tekawitha

Kateri Tekawitha (à peu près 1656-1680) est née d’un chef Mohawk et d’une mère Algonquin qui s’est convertie au catholicisme. À l’âge de quatre ans, une épidémie de petite vérole l’a laissé orpheline, cicatrisé au visage et avec une vue sévèrement affaiblie. Elle est allée vivre avec son oncle qui était un chef indien. Comme sa mère, elle a fini par être convertie au christianisme et a voué sa vie à Dieu. Son vœu de chasteté l’incite à refuser l’offre de mariage que son oncle voulait qu’elle accepte et elle finit par quitter son village pour aller vivre le restant de sa vie à Caughnawaga, Nouvelle-France. Tous ceux qui l’ont connu la décrivent comme une femme indienne dévouée à la religion catholique. Elle a dédié sa vie à des personnes malades et âgées, ainsi qu’à la prière et la mortification physique. Le Vatican a récemment décrété ses miracles valables, ce qui conduira certainement à sa canonisation dans un avenir très proche.

 

Marie de l'Incarnation
Marie de l’Incarnation

Marie de l’Incarnation

Marie de l’Incarnation (1599-1672) est née en France et baptisée Marie Guyart. Une jeune femme enjouée, sa famille désirait ardemment qu’elle se marie, bien que Marie voulait devenir sœur religieuse. Par contre, elle se montra obéissante, se maria et donna naissance à un fils. Deux ans plus tard, après le décès de son mari, elle était convaincue qu’elle avait une vocation spirituelle et s’est jointe au couvent des Ursulines. Malgré qu’elle aille un enfant (elle confia la garde de son fils à sa famille), elle s’est installée en Nouvelle-France pour y fonder un monastère. Plus tard, à l’exemple de sa mère, son fils Claude a également entrepris une vie religieuse et est devenu moine.

 

Emily Stowe
Emily Stowe

Emily Stowe

La Dre. Emily Stowe (1831-1903) a été la première femme qui est devenue médecin au Canada et elle a travaillé inlassablement pour atteindre l’égalité pour les femmes. Née en Ontario, elle a vite subi de la discrimination puisqu’elle était une femme lorsqu’elle a posé sa candidature pour l’université. Son acceptation à l’université fut refusée au départ, mais elle a persévéré pour devenir la première directrice d’une école publique. Elle s’intéressa à la médecine après son mariage et après avoir été obligé de soigner son mari qui avait contracté la tuberculose. Elle a été obligée de quitter le Canada pour obtenir son diplôme médical, mais elle s’est installée à Toronto pour ouvrir son premier bureau médical. Elle a été la première femme a pratiqué la médecine au Canada bien que son pays refuse de l’accorder un permis médical. Dre. Stowe a seulement été autorisé à pratiquer la médecine au Canada, 13 ans après l’ouverture de son bureau.

 

Louise McKinney
Louise McKinney

Louise McKinney

Louise McKinney (1868-1931) a été une des premières femmes élues au gouvernement provincial de l’Alberta. Elle préconisait la tempérance (la sobriété) et le droit de la femme de posséder une propriété. Elle a fait partie du groupe de femmes les ‘Célèbres Cinq’. Ce groupe a travaillé pendant des années pour s’assurer que des femmes soient considérées en tant que ‘personnes’ selon la loi constitutionnelle de 1867, ce qui les permettraient finalement de servir au Sénat.

 

Idola St-Jean
Idola St-Jean

Idola St-Jean

Idola Saint-Jean (1880-1945) est née à Montréal et a joué un rôle très important dans la lutte pour obtenir le vote pour les femmes au Québec. Le gouvernement fédéral a décrété que les femmes pouvaient voter dès 1918, mais c’est seulement en 1940 que le gouvernement du Québec finit par accorder les mêmes droits aux Québécoises. Idola était aussi institutrice à l’Université de McGill; elle enseignait le français. En 1930, elle a essayé d’être élue députée du secteur Dorion-Saint-Denis, mais malgré le fait que 3000 hommes ont voté pour elle, elle a été vaincue. Une féministe, Idola Saint-Jean a travaillé sans relâche pour les droits de la femme.

 

Henrietta Edwards
Henrietta Edwards

Henrietta Edwards

Henrietta Muir Edwards (1849-1931) est née à Montréal et était une activiste qui plaidait pour les droits des femmes et des enfants. Elle a fait partie du groupe « Les Célèbres Cinq »; grâce à ce groupe, les femmes canadiennes sont maintenant reconnues comme des ‘personnes’ selon la loi. Henrietta était également une des fondatrices des Infirmières de l’Ordre de Victoria du Canada, un organisme caritatif sans but lucratif qui assure des soins médicaux à domicile dans des communautés canadiennes. Toutes les femmes du Canada devraient lui être reconnaissantes pour son travail inlassable à leur égard. Grâce à Henrieta, les Canadiennes ont aujourd’hui l’égalité en droit.

 

 

Thérèse Casgrain
Thérèse Casgrain

Thérèse Casgrain

 

Thérèse Casgrain (1896-1981) est née à Montréal. Elle a travaillé fort toute sa vie pour les droits des femmes, surtout le droit du vote. Elle s’est impliquée dans la politique et est devenue la première femme en chef d’une partie politique au Canada, la « Partie démocratique sociale du Québec ». Thérèse s’est opposée à la politique de Maurice Duplessis, le premier ministre du Québec à l’époque. Elle a fini par gagner un siège au Sénat canadien et y est restée jusqu’à sa retraite. Même après sa retraite elle est demeurée active et a continué à travailler pour nombreuses bonnes causes, telles que les droits pour les Amérindiens et les vétérans.

 

 

Emily Murphy
Emily Murphy

Emily Murphy

 

Emily Murphy (1868-1933) était un des membres du « Célèbres Cinq », un groupe de cinq femmes qui ont lutté pour que les femmes canadiennes soient reconnues comme des « personnes » selon la loi, ce qui leur permettraient de servir au Sénat canadien. Elle est également l’auteure d’une série de livres qu’elle a écrits sous le pseudonyme « Janey Canuck ». Emily Murphy a aussi mené combat pour modifier les lois juridiques du Canada ayant trait à la prostitution et la toxicomanie.

 

 

Molly Brant
Molly Brant

Molly Brant

Molly Brant (1736-1796) était une femme de descendance Mohawk qui, pendant sa vie, a beaucoup influencé les décisions politiques du gouvernement colonialiste vis-à-vis des Amérindiens. La mère de Molly a épousé un Européen nommé Brant lorsque ses enfants, Molly et Joseph, étaient petits. Les deux ont fini par adopter le nom de leur beau-père. Amérindienne de naissance, Molly est quand même devenue très familière avec un mode de vie européen et des coutumes des blancs grâce à sa nouvelle vie avec son nouveau père. Avec le temps, elle est devenue une femme aînée de tribu et agissait comme médiatrice entre les forces britanniques et les Iroquois pour opérer des transactions de parcelles de terre. Molly a vécu avec William Johnson, le Surintendant des affaires autochtones et ensemble ils ont eu huit enfants. Après le décès de Johnson, Molly est déménagé à Kingston, Ontario.  Nous ne possédons aucune image de Molly; son image sur ce timbre canadien la dépeint donc avec trois visages, chacun d’eux représentant sa vie en tant que femme iroquoise, européenne et loyaliste.

 

 

Frances Ann Hopkins
Frances Ann Hopkins

Frances Ann Hopkins

Frances Ann Hopkins (1838-1919) était artiste et peintre et a vécu au Canada de 1858-1870. Elle est née en Angleterre, où elle épousa Edward Hopkins. Le travail de son mari Edward, qui était un employé de la Hudson’s Bay Company, les amena au Canada très tôt après leur mariage. Frances tomba amoureuse du paysage canadien et passa son temps à faire des esquisses pendant les nombreuses randonnées en canoë avec son mari. Plusieurs de ses oeuvres d’art peuvent être visionnées dans certains musées du Canada. Même après son retour en Angleterre, Frances continua de peindre son pays adoptif selon ses souvenirs et les esquisses qu’elle avait produites.

 

 

Agnes MacPhail
Agnes MacPhail

Anges MacPhail

Agnes MacPhail (1890-1954) était une politicienne et la première femme à être élue à la Chambre des communes du Canada et ceci en 1921. Elle a lutté pour la réforme des prisons du Canada qui étaient largement autogouvernées à son époque et qui cachaient souvent des conditions de vie atroces derrière leurs portes fermées. Son désir d’aider autrui par le moyen de la politique a débuté lorsqu’elle était une jeune enseignante dans des villages ruraux. Elle s’est intéressée aux fermiers et aux femmes qui luttaient pour survivre et s’est rapidement consacrée au travail d’acquérir des droits de salaire égale pour la femme et la réforme des lois agricoles. Agnes a beaucoup admiré d’autres femmes qui ont lutté pour le droit du vote pour les femmes et parmi ses amies les plus proches comptaient certains membres du « Célèbres Cinq ». Après tout, même si elle ne se considérait pas une féministe, elle appréciait et utilisait à leur meilleur avantage toutes les libertés et les droits qu’elle et d’autres femmes avaient obtenus.

 

 

Jennie K. Trout
Jennie K. Trout

Jennie K. Trout

Jennie K. Trout (1841-1921) a été la première femme canadienne docteure et la première à être autorisée à pratiquer la médecine dans ce pays (son amie Emily Stowe, quoiqu’elle pratiquait aussi la médecine au pays avec un certificat provenant des États-Unis, fut seulement autorisée par le Canada plusieurs années plus tard). Avec Emily Stowe, elle a assisté au programme médical de l’Université de Toronto. Les deux furent constamment harcelées par leurs camarades masculins, en plus de quelques professeurs. Jennie a fini par quitter Toronto pour poursuivre ses études aux États-Unis dans l’état de la Pennsylvanie. Après la remise de son diplôme, elle est retournée à Toronto pour y établir une clinique et développer un programme d’études à l’Université Queens pour les femmes désirant apprendre la médecine. Lorsque sa santé a commencé à se détériorer, Jennie est déménagée en Californie où elle est restée jusqu’à sa mort.

 

 

 

Laura Secord
Laura Secord

Laura Secord

Laura Secord (1775-1868) Malgré le fait que les historiens ne sont pas tous d’accord sur tous les détails de la vie de Laura Secord, personne ne peut nier le rôle que cette femme a joué dans l’histoire de notre pays. Elle a du mérite pour avoir tout fait pour avertir les soldats britanniques d’une attaque imminente par les forces américaines. Laura a entendu par hasard les plans de l’opération d’attaque lorsque des soldats américains ont réquisitionné sa maison et elle leur servait un repas. Puisque son mari était gravement malade, elle a entrepris le long voyage (presque 30km) pour avertir le général FitzGibbon. Certains pensent que le commandant britannique était déjà au courant des manoeuvres américaines, mais il reste que Laura a démontré beaucoup de courage en traversant la forêt à pied. Semblerait-il qu’à la fin de son voyage elle fut aidée par des Amérindiens à se rendre au camp britannique. L’histoire fait maintenant partie de notre héritage canadien; Laura Secord est reconnue par le gouvernement du Canada en tant qu’héroïne nationale, elle a un timbre à son honneur et la fameuse compagnie de chocolat qui porte son nom.


3 réflexions au sujet de “Femmes canadiennes célèbres sur des timbres du Canada-Partie 1:1961-1981”

  1. Merci pour votre réponse et j’ai déjà commandé certains de ces timbres.
    ESt-possible d’acéder aux articles qui ont suivi celui-ci-haut pour les 38 autres femmes auxquelles l’article fait référence.

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